Odoxa
02/05/2018
Économie
Pour Les Echos et Linxea

Toujours aussi rétifs au risque, les épargnants Français, gavés d’assurance-vie, méconnaissent et boudent les fonds « eurocroissance »

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70 %

Aversion au risque : la sécurité est la motivation première de l’épargne chez nos concitoyens, et les Français voient toujours bien plus les placements « dynamiques » comme « un risque de perdre ses économies » (70%) plutôt que comme « une opportunité de gagner plus d’argent » (29%). D’ailleurs s’ils devaient investir leur argent, ils seraient aussi 70% à miser sur un placement « sûr » quitte « à avoir un taux d’intérêt assez faible ».

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59 %

Amour de l’assurance-vie : logiquement dès lors, l’assurance-vie est à la fois le placement actuellement préféré par les Français – 6 Français sur 10 (59%) disposent (44%) ou ont disposé par le passé (15%) d’une assurance-vie – et il est aussi celui vers lequel ils s’orienteraient le plus s’ils devaient épargner à l’avenir.

75 %

Les fonds « eurocroissance » sont largement méconnus – les trois quarts des Français n’en ont jamais entendu parler – et leur rendement est largement ignoré… même si l’objectif du gouvernement de réorienter l’épargne vers ces fonds est – sur le principe – approuvé par un Français sur deux et par une nette majorité de Français détenant une assurance-vie. Il y aura tout de même un gros travail de pédagogie à faire pour y parvenir.

55 %

Le prélèvement à la source nécessitera moins ce travail de pédagogie de la part du gouvernement : sa mise en place en 2019 suscite l’adhésion d’une large majorité de Français (55% contre 45%)

Notre sondage, en soulignant une fois de plus l’aversion au risque atavique de nos concitoyens, leur engouement pour l’assurance-vie et leur désintérêt pour les fonds « eurocroissance » (que le gouvernement veut relancer) souligne combien sera difficile la tâche de nos politiques, qui veulent à tout crin changer les comportement d’épargne des Français.
D’ailleurs, dans son « œil de l’expert » à lire ci-après, notre partenaire Antoine Delon déconstruit cette stratégie en se montrant très critiques quant à sa philosophie et ses conséquences potentielles, estimant qu’il serait « à la fois inefficace et improductif de vouloir les contraindre à aller vers ces nouveaux supports ».

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