Les motivations des votants de la primaire de la droite et du centre

Raison d’aller voter : l’adhésion (73%) avant le barrage (27%)

Les électeurs ont donc avant tout effectué un vote d’adhésion. Il y a toutefois des différences : c’est moins le cas des électeurs d’Alain Juppé qui sont près de la moitié (45%) à y être allés pour faire barrage à un autre candidat. C’est une fragilité du maire de Bordeaux qui est certes populaire, mais a du mal à transformer cette popularité en adhésion. C’est aussi problématique pour Nicolas Sarkozy car l’on sait, via nos études, que sa présence a motivé beaucoup d’électeurs à se déplacer contre lui.

Thèmes qui comptent le plus dans le vote : chômage, lutte contre le terrorisme et immigration

Les grands domaines qui ont compté dans le vote ne recoupent pas exactement les priorités des Français et même des électeurs de la Droite et du Centre. Certes, le chômage est cité en premier (37%), mais l’immigration (32%) et la lutte contre le terrorisme (29%) arrivent ensuite, devant la fiscalité (25%) pointée avant l’Education (22%).

Ces décalages s’expliquent : dans une campagne, les candidats parlent surtout des thématiques sur lesquelles ils pensent qu’on leur crédite une compétence particulière.

Et, de fait, les électeurs de Nicolas Sarkozy citent en premier, et très largement, l’immigration (55%), tandis que pour ceux de François Fillon par exemple, la fiscalité arrive en deuxième position (33%), pas très loin derrière le chômage (40%).

Les électeurs de la Primaire sont quasiment tous persuadés (94%) que le vainqueur de la Primaire sera élu président de la République

Ce résultat explique très largement la forte participation à ce scrutin qui a pris des allures de premier tour d’élection présidentielle.

63% des électeurs suivront la consigne de vote de leur candidat

Les chiffres reflètent l’intensité du lien des candidats avec leurs électeurs :

Ainsi 69% de ceux qui ont voté Nicolas Sarkozy ou François Fillon annoncent qu’ils suivront les consignes de « leur » candidat. Ce qui signifie qu’en cas de défaite, leur consigne aura un rôle clé pour le 2nd tour. Ceux d’Alain Juppé ou Nathalie Kosciusko Morizet, dont la part de vote de barrage plutôt que de cœur est plus importante que pour les deux premiers, suivront moins les consignes de leur favori (respectivement 57% et 58%).