Pour les Français, le PS est « un grand cadavre à la renverse »

Les trois-quarts des Français (74%) et une majorité de sympathisants de gauche (63%) pronostiquent la disparition du PS du paysage politique français

Les Français ne prêtent à ce parti aucune qualité et que des défauts, estimant notamment qu’il n’a guère de convictions (58%), n’est pas proche des gens (65%), ne s’est pas adapté aux évolutions du monde (78%) et même qu’il n’est pas « utile à la vie politique française » (53%).

Aucun des postulants actuels – déclarés ou putatifs – à la tête du PS ne suscite l’adhésion : ni Faure, ni Carvounas (tous deux inconnus) ni Le Foll, ni Najat Vallaud-Belkacem ne sont les leaders rêvés des Français, et surtout des sympathisants de gauche, et même de ceux du PS. Ces derniers leur préfèrent Benoît Hamon (34% auprès des sympathisants de gauche, 29% auprès de ceux du PS)

Le mouvement de Benoît Hamon ne suscite pas un immense attrait dans l’opinion – 18% de soutien/sympathie contre 17% de rejet et 65% d’indifférence – mais il peut contribuer à affaiblir encore un peu plus le PS : un sympathisant sur deux soutient ou a de la sympathie pour son mouvement

Dans l’analyse des réseaux sociaux de Véronique Reille-Soult, notre partenaire de Dentsu-Consulting, on y voit notamment combien le PS n’existe pratiquement plus en « parts de voix » sur la « toile », ou uniquement à l’occasion de sujets polémiques faisant rimer socialiste et opportuniste, comme pour le transfuge Olivier Dussopt passé sans vergogne au gouvernement alors qu’il en critiquait encore violemment la politique quelques heures auparavant : au cours de cette dernière semaine, c’était son nom – systématiquement associé à l’idée de trahison – qui était de très loin le terme le plus cité en lien avec le mot PS.