Odoxa
25/03/2019
Santé
pour le groupe GPS - Groupe profession santé

Un fossé béant sépare les professionnels de santé des instances de pilotage du système de santé

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Le fossé séparant les professionnels de santé (« PS ») des instances de pilotage de notre système est devenu un véritable « rift » … mais, heureusement, des solutions existent pour le combler

50 %

1. Si le Grand Débat National est un succès en termes de participation, la santé est perçue comme en ayant été la grande absente… ce qui est d’autant plus dommage que les professionnels de santé se sont particulièrement investis (1 professionnel de santé sur 2 a envisagé d’y participer ou l’a fait)

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52 %

2. Les Français comme les professionnels de santé veulent à la fois plus d’argent pour la santé/faire la chasse aux dépenses inutiles (51% des Français et 52% des PS pensent qu’il faut mener de concert cette double démarche) et refusent (83% des Français et 60% des PS) la fermeture des structures de soins locales ayant une trop faible activité

66 %

3. Pour faire des économies, une piste pourrait consister à lutter contre la prescription d’actes médicaux injustifiés, pratique largement généralisée : les deux-tiers des professionnels de santé reconnaissent avoir déjà prescrit des actes inutiles ! (66% dont 19% à qui cela arrive régulièrement)

79 %

4. Pour cela accentuer la coopération entre professionnels constituerait un enjeu clé : or, elle ne semble pas ou plus poser de problèmes aux acteurs : « sur le papier », les pharmaciens, médecins et infirmières affichent tous (79% à 93%) leur grande capacité à travailler ensemble.

Mais pour parvenir à réussir les futures réformes nécessaires, il faudrait sans doute aussi mieux faire connaître et accepter les orientations portées par les politiques et renouer la confiance entre eux, les instances et les professionnels de santé :

63 %

5. En effet, la « stratégie nationale de santé » est fraîchement accueillie : les deux-tiers des professionnels de santé (63%) ne la connaissent pas, et ceux qui la connaissent se montrent plus souvent critiques (22%) que positifs (14%).

67 %

6. C’est bien dommage car les principales réformes de l’organisation du système de santé présentées par Agnès Buzyn sont, elles, largement approuvées par les professionnels de santé (67% sur la fin du numerus clausus par exemple).

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61 %

7. Mais le problème est que les professionnels de santé se sentent très mal représentés. Pour une majorité de soignants, les différentes structures en charge de les représenter ne jouent pas bien leur rôle, pas plus que celles en charge du pilotage du système de santé : 6 PS sur 10 le pensent par exemple à propos de leurs ordres ou de la CNAM (61%).

77 %

8. Surtout, les professionnels de santé sont convaincus que leur parole de soignants n’est pas écoutée, que ce soit au niveau « micro » ou au niveau « macro ». Ils ont même un sentiment de régression puisque les trois-quarts (77%) des PS et 83% des médecins estiment qu’ils ont aujourd’hui moins de place qu’auparavant dans le pilotage du système de soins.

Il était donc urgent, comme nous venons de le faire, de donner la parole aux professionnels de santé et ainsi, comme l’indique très justement le docteur Philippe Denormandie dans son analyse de ces résultats (son « œil de l’expert » figure dans ce rapport) d’en tirer tous les enseignements pour agir et combler le « rift » (car ce n’est même plus un fossé) qui sépare désormais les soignants des instances de pilotage de notre système de santé.

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