Les entrepreneurs jouissent d’une formidable image mais n’ont guère le moral sur l’avenir

Les entrepreneurs comme les Français sont plus de 7 sur 10 à se montrer pessimistes sur l’avenir de la situation économique en France (« macro »)

Ils sont plus optimistes s’agissant de leur propre situation économique (« micro ») mais restent une majorité à douter de l’avenir. Cela ne saurait occulter que même auprès des entrepreneurs actuels (62%) et potentiels (55%) c’est la défiance en l’avenir qui domine aujourd’hui s’agissant de leurs perspectives.

« L’enfer, c’est les autres » : la confiance des entrepreneurs ne provient que d’eux-mêmes (leur business et leurs projets) alors que leurs inquiétudes ne sont qu’exogènes (situation macro et environnement réglementaire)

D’ailleurs, contrairement à ce qu’imaginent les Français, en dehors du maintien de leur chiffre d’affaires (1ère attente comme l’anticipent bien les Français), les principales préoccupations des entrepreneurs concernent justement l’évolution de la fiscalité ainsi que celle des lois et des réglementations.

Ce sont là des paramètres qu’ils ne maîtrisent pas qui leurs semblent bien plus importants que l’accroissement de leurs revenus ! Encore une fois, les Français étaient loin de l’imaginer…

57% des Français conseilleraient à leur enfant de devenir entrepreneur. Les entrepreneurs actuels (71%) et surtout potentiels sont, eux, encore plus unanimes à le faire (71% et 82%)

Il faut dire que les Français ont une excellente image des entrepreneurs (84% de bonnes opinions) qui s’en doutent un peu mais la sous-estiment légèrement… ils ont aussi une bonne image, dans une moindre mesure des « patrons », ce que n’imaginent pas du tout les entrepreneurs actuels et potentiels

D’ailleurs, plus de 80% des Français, des entrepreneurs potentiels et des entrepreneurs pensent que l’on ne favorise pas assez les entrepreneurs actuellement et sont convaincus que la situation économique de la France serait meilleure si on les favorisait davantage

Les uns comme les autres seraient même prêts à intégrer dans leurs choix électoraux à venir la place qu’accorderont les candidats au soutien aux entrepreneurs.
Ainsi, un Français sur deux (49%) affirme qu’il serait incité à voter pour un candidat « même s’il ne partageait pas toujours ses idées politiques par ailleurs » s’il faisait des propositions qu’ils jugeaient « bonnes pour les entrepreneurs ».
Sans doute un message à méditer pour les candidats en campagne : s’ils ne le font pas par conviction ou pour relancer l’économie, sans doute peuvent-ils envisager de mettre en avant des mesures pro-entrepreneurs dans un but plus pragmatiquement électoraliste ?