Odoxa
22/12/2014
Société
Caisse d'Épargne

Enquête retraites – volet 6 : le logement

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1 – Une France de propriétaires ? C’est surtout le cas des retraités
Si 6 Français sur 10 sont propriétaires, les différences restent majeures lorsqu’on s’intéresse à l’âge et, conséquemment, à la situation : retraités ou non retraités. Ainsi, 82% des retraités sont propriétaires (et 15% locataires), mais seuls 50% des non retraités le sont (40% de locataires).

2 – Coût mensuel du logement principal : 677€ en moyenne pour les non retraités, 514€ pour les retraités
Le « choix » de la location y est pour beaucoup, mais notons aussi que les plus jeunes sont évidemment proportionnellement moins nombreux à être « vraiment » propriétaires… c’est plus souvent leur banque qui possède réellement leur logement. A cela s’ajoute aussi la taille du logement et les charges de ce fait plus élevé. Les Français entre 35 et 49 ans payent ainsi 794€ par mois !

3 – Retraités comme non retraités considèrent que le vieillissement de la population n’est pas suffisamment pris en compte lors de la construction de logements
Il est vrai que les politiques qui prennent en compte l’effet des transformations démographiques sur l’habitat sont encore relativement récentes, ce n’est qu’à partir des années 2000, que le logement est devenu un « sujet » au même titre que les questions sanitaires et médico-sociales. L’adaptation du parc immobilier français est donc loin d’être achevée, et les Français le constatent.

4 – Adaptation du logement au vieillissement : pas d’anticipation forte
Et d’ailleurs, les Français eux-mêmes sont peu nombreux à avoir adapté leur logement ou changé de lieu d’habitat en prévision du grand âge : seulement 23% des retraités l’ont fait, 24% chez les 65 ans et +, 17% chez les 50-64 ans. Le coût de ces adaptations est évidemment une des explications de ce faible niveau d’anticipation, mais intervient aussi une question de perception. Si les non retraités considèrent qu’il faut commencer à se préoccuper de cette question dès 56 ans, les retraités eux, estiment que ce n’est pas la peine d’y songer avant 68 ans.

5 – Demeurer dans son logement actuel, même quand on est moins autonome, apparaît pourtant bien la solution idéale pour les Français
Et pourtant le modèle français du « rester chez soi » est bien celui que plébiscitent les retraités : ils sont 67% à affirmer que demeurer dans son logement actuel, adapté, est la meilleure solution lorsque l’on perd en autonomie. Et plus l’on se rapproche potentiellement de cette situation, plus on le dit (les non retraités ne sont « que » 40% à estimer que c’est la bonne solution).

6 – Lieu idéal pour passer sa retraite: près de sa famille
Famille je t’aime ! Les Français considèrent que la proximité avec la famille est la priorité lorsqu’on cherche l’endroit où l’on vieillira, mais les non retraités le disent plus que les retraités (48% contre 41%), des retraités qui hésitent à choisir la famille ou la région agréable (citée à 31%). Le fait de vivre dans une région où les services médicaux sont nombreux et performants (21%) ou dans une région où le coût de la vie n’est pas trop élevé apparaissent plus secondaires.

7- La ville plutôt que la campagne pour passer ses vieux jours
Les trois-quarts des non retraités (77%) et plus de huit retraités sur dix (82%) estiment que « lorsque l’on vieillit, il est préférable de loger en ville pour être à proximité des commerces », plutôt qu’à « la campagne pour avoir le calme et la tranquillité » (21% des non retraités et 17% des retraités privilégient ce choix).
Si ce choix de la ville est logiquement partagé par l’immense majorité des retraités urbains (83% auprès des retraités vivant dans des villes de plus de 100 000 habitants), voire très urbains (87% auprès de ceux vivant en région parisienne), il est plus curieusement aussi fait par les Français vivant actuellement en milieu rural.

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