Odoxa
12/11/2018
Santé
Pour Orange Healthcare, NEHS, ASIP Santé, Le Figaro santé et France Inter

Baromètre santé 360 consacré aux professions libérales de santé

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Odoxa-Graphique-Pourcentage
91 %

CHAPITRE – I – Image et perception des professionnels de santé : le positif

1) Les professions libérales de santé (PLS) jouissent d’une exceptionnelle image en France (comme partout en Europe) avec 91% de bonnes opinions
2) Ces professionnels sont jugés « compétents », « courageux », « sympathiques », « à l’écoute de leurs patients » par plus de 8 Français sur 10 ! Les Français pensent que les PLS entretiennent d’excellentes relations à la fois entre eux (86%) et avec leurs patients (89%) … les PLS partagent ce sentiment

94 %

CHAPITRE – II – Image et perception des professionnels de santé : le négatif

3) En revanche, les relations des PLS avec les établissements de santé et les pouvoirs publics sont perçues comme nettement moins bonnes. Les PLS le confirment : 4 sur 10 évoquent de mauvaises relations avec les établissements 2 sur 3 avec les pouvoirs publics
4) Par ailleurs, le prestige de ces professions apparaît en berne, notamment celui des infirmières et des médecins : c’est ce que pense une majorité de Français et 7 PLS sur 10. 94% des médecins et 81% des infirmiers estiment ainsi que leur prestige s’est dégradé.

56 %

CHAPITRE – III – Les professions libérales de santé et les réformes

1) Confirmant leur image « corporatiste » (principal reproche qui leur ai fait), ces professions, surtout les médecins (56%), sont souvent perçues comme ayant systématiquement tendance à s’opposer aux réformes

69 %

Et c’est bien dommage, parce que les Français ne sont pas avares en réformes concernant la santé :

2) 9 sur 10 soutiennent massivement l’abaissement du numerus clausus et ils sont majoritairement pour toutes les mesures envisagées pour inciter les jeunes médecins à s’installer en zones démédicalisées : 6 sur 10 sont même favorables aux sanctions financières des médecins s’installant en zones surmédicalisées
3) Les réformes plébiscitées ne concernent pas que les médecins : ainsi, 69% des Français sont pour l’autorisation donnée aux infirmiers d’effectuer des vaccins sans prescription du médecin et 53% soutiennent même l’extension future de cette mesure aux pharmaciens
4) Au-delà du vaccin, les Français seraient aussi largement favorables (63%) à ce que les infirmiers puissent prescrire certains médicaments… les infirmiers le sont plus encore (85%) même si les médecins, eux, s’y refusent (6 sur 10)

37 %

CHAPITRE – IV – Le numérique et le digital en santé : usages et perceptions par les professionnels et par les patients

1) Le numérique en santé est plébiscité : 7 Français sur 10 pensent que son développement n’aura que des bénéfices pour les patients comme les soignants et même qu’il améliorera la qualité des soins en France (68%)
2) Les trois-quarts des Français comme des Européens pensent que le développement du numérique permettrait d’améliorer le parcours de soin du patient, aujourd’hui jugé problématique par les trois-quarts des PLS… et 85% qu’il constitue un enjeu essentiel au développement des maisons de santé pluridisciplinaires. Or elles constituent LA tendance forte en santé actuellement : 37% des Français les fréquentent déjà.

Mais ce « positivisme » sur le numérique en santé a des limites :

3) Ainsi, plus de 4 Français sur 10 ne savent pas si les PLS qu’ils fréquentent échangent entre eux des informations sensibles les concernant. Et parmi ceux qui savent que leurs PLS le font, un sur deux ne sait pas comment ils font pour le faire.
4) Confirmation du côté des professionnels : 9 sur 10 disent échanger des informations sensibles sur leurs patients… et dans les deux-tiers des cas, ils échangent ces informations sans utiliser de messageries sécurisées

S’agissant de tous ces sujets – prestige en berne, mauvaise transparence sur l’usage du numérique, capacité des PLS à approuver des réformes souhaitées par les Français – il est bien évidemment capital que les professionnels puissent réagir, notamment par le biais de leurs ordres.
Le problème est que, d’une part, les Français les jugent bien trop corporatistes (71%), même s’ils les estiment par ailleurs… et surtout, d’autre part, que les professionnels de santé ont une bien piètre opinion de ces ordres censés les représenter : en moyenne, les trois-quarts des PLS pensent que leurs ordres les représentent mal !

Consulter la synthèse détaillée de Gaël Sliman

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