Odoxa
14/01/2022
Politique
Pour le Figaro et Backbone-Consulting

Si la campagne ne mobilise pas davantage, nous nous dirigeons vers une abstention record au premier tour de l’élection présidentielle

accès au sondage
65 %

Près de 3 Français sur 10 ne s’intéressent pas à cette élection présidentielle, et 2 sur 3 (65%) anticipent une abstention plus importante à cette élection qu’aux précédentes.

D’ailleurs, seulement 69,5% des inscrits se disent aujourd’hui « certains » d’aller voter, soit 15 points de moins que lors de la présidentielle de 2017, et près de 3 Français sur 10 prévoient de s’abstenir.

Cela se confirme : avec 29,5% d’abstention, notre indicateur-Odoxa situe 2022, pour le moment, comme le premier tour d’élection présidentielle atteignant le record d’abstention de toute l’histoire de la Vème république.

Odoxa-Graphique-Pourcentage
46 %

Cette abstention sera en outre très différenciée sur le plan sociodémographique : elle culmine (entre 33% et 46%) auprès des jeunes, des catégories populaires, des habitants des petites villes et auprès des femmes. Elle est aussi totalement corrélée aux préférences politiques des Français : elle concerne plus d’un tiers des sympathisants et électeurs de gauche alors qu’elle n’affecte que moins de 15% de ceux de droite et 8% de ceux d’Emmanuel Macron.

77 %

Or, c’est l’inadaptation de l’offre politique qui semble à l’origine de cette future sur-abstention : plus des trois-quarts (77%) des abstentionnistes actuels disent qu’ils n’iraient pas voter « par choix » plutôt que par désintérêt pour l’élection présidentielle (28%).

Pour motiver ces abstentionnistes, il faudra faire des propositions qui les motivent et pas/plus se contenter de demander aux électeurs de barrer la route de l’Elysée à un candidat qui leur fait peur. Cela ne suffit plus, notamment auprès des électeurs de gauche.

54 %

Dernier élément soulignant la grande incertitude de ce scrutin : parmi les Français qui ont l’intention de voter à la présidentielle, 54% ne savent pas encore pour quel candidat ils se prononceront.

Sur les réseaux sociaux, Véronique Reille-Soult de Backbone Consulting observe que l’élection suscite un volume restreint de commentaires : renvoyée au 2ème plan par la crise sanitaire, elle ne mobilise pas, peine à imposer ses enjeux et semble jouée d’avance.

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