Pour 74% des Français le meurtre de la surveillante est un fait de société, pas un fait divers
1) En hausse de 9 points en un an, la lutte contre l’insécurité est le 2ème enjeu le plus prioritaire pour les Français, désormais juste derrière le pouvoir d’achat (5 points d’écart aujourd’hui contre 24 points l’an dernier)
Il faut dire que les Français considèrent que les actualités tragiques relayées par les médias sont bien plus que des « faits divers effrayants ».
2) Ainsi, pour les trois-quarts des Français (74%), le meurtre de la surveillante par un collégien en Haute-Marne est un « fait de société qui montre que la violence des jeunes gagne partout du terrain en France »
3) Plus globalement, les Français sont de plus en plus convaincus (71% ; +14 points en neuf ans) que les établissements scolaires sont des lieux « mal sécurisés »
4) Logiquement dès lors, les Français soutiennent toutes les mesures possibles pour lutter contre la délinquance des mineurs : 85% sont ainsi favorables au durcissement de la politique pénale à leur encontre, 81% à ce qu’il leur soit interdit d’accéder aux réseaux sociaux et 74% à ce que l’on mette en place des portiques de détection d’armes dans les établissements scolaires
En matière de sécurité, les Français pensent que rien ne va et surtout que tout empire, pourtant Bruno Retailleau est largement épargné par les critiques.
5) 51% des Français estiment même qu’après 9 mois passés place Beauvau, Bruno Retailleau a un « bon bilan » en tant que ministre de l’Intérieur
6) Son bilan est particulièrement plébiscité par ceux qui se montrent les plus critiques sur la situation de la sécurité en France et qui en font le plus leur priorité majeure : 53% des sympathisants RN et 79% des LR estiment ainsi que son bilan est « bon »
7) Il faut dire que les Français pensent surtout qu’aucun autre parti politique ne ferait spécialement mieux que le gouvernement actuel en termes de sécurité : seulement 37% pensent que le RN ferait mieux, 19% le pensent de LR, 12% de LFI et 10% du PS
Dans son analyse des réseaux sociaux, notre partenaire Véronique Reille-Soult de Backbone consulting observe que la répétition des drames renforce les craintes des internautes qui pointent le manque de solutions efficaces et s’inquiètent d’une dégradation alarmante de la situation : « Qui aurait cru qu’envoyer ses enfants à l’école serait potentiellement dangereux ? » ou encore « Ce n’est pas marginal, c’est le signe d’une montée de la violence des mineurs. Ils sont perdus, n’ont plus de repère à commencer par la valeur d’une vie ».
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