Les trois-quarts des Français ne voteraient pas la confiance à François Bayrou

1) 6 Français sur 10 (60%) jugent que François Bayrou a fait le bon choix en demandant le vote de confiance …

Mais ils arrivent à la même conclusion que lui pour des raisons bien différentes des siennes :

2) S’ils estiment qu’il a fait le bon choix, c’est que les trois-quarts des Français veulent son départ : 73% ne lui voteraient pas la confiance s’ils étaient députés.

Par ailleurs pour les Français, la crise que son départ provoquerait serait de sa responsabilité :

3) 63% vs 36% pensent que c’est bien lui et pas du tout les partis d’opposition qui serait le principal responsable de la crise qui en résulterait.

Que faire après Bayrou ?

4) 54% des Français privilégient « une dissolution et l’organisation de nouvelles élections législatives » contre seulement 44% qui préfèrent la simple nomination par Emmanuel Macron d’un nouveau Premier ministre.

Si le Président décidait de ne pas les écouter et de renommer un nouveau « PM », en dehors du choix par défaut que serait « un PM non-politique » (qui arrive en tête avec 52% d’approbation)…

5)…le meilleur ou le « moins pire » des choix possibles pour les Français serait la nomination du Premier ministre issu du RN (41% d’approbation vs 57% de rejet), puis celle d’un PM issu de la gauche hors-NFP (36% des Français, 61% des sympathisants de gauche et 51% de ceux de Renaissance).

Bien cruel résultat pour celui qui disait vouloir redonner la parole au peuple. Qu’il ait juste raté son coup, voulu partir avec panache ou réalisé un véritable « suicide politique », les Français ne regretteront pas François Bayrou : 80% d’entre eux ne souhaiteraient pas qu’Emmanuel Macron le renomme à la tête d’un nouveau gouvernement… c’est près d’une vingtaine de points de plus que pour Barnier l’année dernière.

Dans son analyse des réseaux sociaux, notre partenaire Véronique Reille-Soult de Backbone consulting observe que l’annonce de François Bayrou a surpris l’ensemble des internautes, pour lesquels la chute du gouvernement Bayrou était néanmoins inéluctable. En ligne, l’inquiétude grandit autant que la colère à l’égard de la classe politique jugée responsable de la situation et incapable de s’accorder, fournissant un carburant supplémentaire au mouvement « Bloquons tout » prévu le 10 septembre.