Le moment Mélenchon ?
La guerre en Ukraine fait bondir la popularité du président à quelques jours du premier tour : 46% des Français estiment qu’il est un « bon président », soit une hausse de 5 points en un mois.
Sur notre cote d’adhésion des personnalités politiques, si tout va bien pour M. Le Pen qui surclasse toujours nettement les autres candidats, rien ne va plus en revanche pour Zemmour et Pécresse en nette baisse.
Clairement, nous sommes dans le moment Mélenchon : le leader Insoumis a le vent en poupe il gagne 4 points de cote d’adhésion auprès du peuple de gauche dont il est le champion avec 60% et se situe à son meilleur niveau de popularité (33%) depuis novembre 2017.
D’ailleurs, le « potentiel de vote » de Jean-Luc Mélenchon (ce n’est pas une intention de vote) peut lui donner de l’espoir : la part de Français envisageant de voter « certainement » pour lui (12%) ou n’excluant pas de le faire (15% de « probablement ») s’établit à 27%, soit un score montrant qu’il dispose encore de réserves de progression dans les intentions de vote.
MAIS… ce potentiel de Mélenchon est à relativiser :
➤ D’abord parce que le potentiel de sa rivale pour la qualification au second tour, Marine Le Pen, est nettement plus important que le sien (37%, soit 10 points de plus que lui).
➤ Ensuite, parce que la progression de Mélenchon provient essentiellement d’un vote par défaut de sympathisants de gauche « orphelins » : seulement 42% des Français seraient susceptibles de voter Mélenchon par enthousiasme ou adhésion… Les autres, majoritaires (57%) le feraient « par défaut », parce qu’il est « le moins éloigné de leurs valeurs » (32%), ou par pur « vote utile » (25%).
Car, même si elle s’améliore depuis quelques mois, l’image de Mélenchon reste très mauvaise :
➤ Les deux-tiers des Français (66% vs 33%) ont une mauvaise opinion de lui et il est abonné à notre podium des personnalités politiques les plus rejetées (48% de rejet contre 25% d’adhésion).
➤ D’ailleurs, notre crible d’image détaillé à son sujet est tout simplement catastrophique. 7 Français sur 10 ne le jugent pas capable de diriger la France, estimant qu’il n’est pas compétent (63%), et qu’il est impulsif (78%) et agressif (70%).
Sur les réseaux sociaux, nos partenaires de Mascaret, Benjamin Grange et Yves Censi perçoivent une campagne atone et totalement rythmée par le tempo présidentiel d’E. Macron. Lui seul parvient en réalité à doper les mentions et l’engagement à propos de cette campagne sur les réseaux. Tous deux relèvent aussi que, parmi les autres candidats, Mélenchon et M. Le Pen sont ceux qui progressent le plus ce mois-ci.
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