Les jeunes sont « déconnectés » des entreprises

Notre baromètre, effectué auprès de « managers » en entreprises et de jeunes, valide bien l’objet du colloque Think Forward 2024 en confirmant que les jeunes sont effectivement déconnectés ou mal connectés à l’entreprise et donne quelques pistes de ce qui pourrait être fait pour mieux les y reconnecter :

1) 8 managers sur 10 (79%) estiment que les jeunes générations sont plus difficiles à manager que les générations précédentes

2) Ils estiment qu’il leur faut tout autant les « motiver sur le long terme », gérer leurs attentes « vie pro-vie perso », répondre à leurs « besoins d’épanouissement personnel » … bref adapter leur management comme jamais…

3) Car sinon…Pfiou ! les jeunes lâcheraient l’entreprise dans un souffle : 85% des managers pensent en effet que les jeunes sont « moins fidèles ou attachés à leur entreprise » que les autres salariés

Malheureusement, l’interrogation que nous avons effectuée « en miroir » auprès des jeunes confirme les préventions des managers :

La « valeur-travail » compte effectivement beaucoup moins auprès des jeunes :

4) Seulement un tiers des 18-34 ans (34%) estiment que le travail est nécessaire à leur épanouissement personnel

5) Et une majorité de jeunes ne croit pas au « travail-passion » : pour 56% d’entre eux, exercer un métier qui les passionne est, au mieux un bonus « pas nécessaire » (39%) ou, au pire, quelque chose d’inutile

Comme le pressentaient les managers, pour maintenir les jeunes motivés dans l’entreprise, il faut pouvoir concilier des attentes parfois assez contradictoires :

6) Les principaux moteurs de leur motivation au travail sont, dans cet ordre, à la fois la rémunération (40%) ET l’épanouissement personnel (35%)

Mais pour les attirer ou les conserver (à condition de parvenir à les rémunérer comme les grandes) les « petites boîtes » auront en tout cas un sérieux atout sur les grandes car plus encore que pour leurs aînés, pour les jeunes, « Small is beautiful » :

7) Si les Français sont déjà deux fois plus nombreux (48% vs 25%) à préférer travailler dans une « petite boîte », les jeunes sont encore plus nombreux (pratiquement trois fois plus) : 51% vs 18%