Les grands enjeux des élections européennes en 10 points-clés
Quelles pourraient être la participation et l’abstention et comment s’expliquent-elles ?
1) Comme en 2019, 1 électeur sur 2 pourrait s’abstenir de voter aux élections européennes : notre indicateur de participation se situe à 49,4% et celui d’abstention à 50,6%
2) Cette participation sera très différenciée sur le plan sociologique et générationnel : 11 points d’écart entre les sexes, 15 points entre les CSP+ et les CSP- et 33 points entre les plus jeunes et les plus âgés
3) L’abstention est politique : les abstentionnistes expliquent leur choix par un égal rejet des listes en compétition, plutôt que par un désintérêt pour la politique.
4) D’ailleurs, ceux qui voteront ne le feront pas par enthousiasme mais par obligation civique et aussi, très souvent, pour « sanctionner » (26%) plutôt que pour « soutenir » (10%) « Emmanuel Macron et son gouvernement ».
Que faire pour motiver les électeurs ?
5) L’intérêt pour ces élections est encore faible avec seulement 62% de personnes intéressées (19 points de moins que pour la présidentielle). Or, il y a une corrélation entre l’intérêt pour l’élection et notre indicateur de participation : 58% des futurs abstentionnistes ne se disent « pas intéressés ».
6) Les intéresser ferait mécaniquement progresser la participation. Pour cela, paradoxalement, il faut parler avant tout d’enjeux domestiques : 54% des électeurs voteront « avant tout en fonction d’enjeux nationaux » plutôt « qu’en fonction d’enjeux européens » (45%)
7) Et au palmarès des enjeux qui seront les plus prioritaires dans le vote des électeurs (pas de l’ensemble des Français), l’immigration (41%) devance le pouvoir d’achat (40%), la hausse des prix (37%) et la sécurité (33%)
Qui fait la meilleure campagne selon les Français ?
8) Jordan Bardella, très largement : 45% des Français estiment qu’il « fait une bonne campagne » contre 27% qu’il fait « une mauvaise campagne ».
9) Raphaël Glucksmann (29% vs 27%) est le seul autre candidat à susciter plus de jugements positifs que négatifs.
10) Avec seulement 13% de Français estimant qu’elle fait une « bonne campagne » contre plus du triple, 42% qu’elle fait une « mauvaise campagne », Valérie Hayer est la tête de liste jugée la plus catastrophique
Sur les réseaux sociaux, Véronique Reille-Soult, notre partenaire de Backbone-Consulting observe, enfin, une progression de la visibilité et de l’intérêt générés par la campagne des élections européennes, grâce aux différents débats organisés récemment. Elle relève ainsi que le nombre de messages a progressé de 30% en une semaine pour atteindre un total de 830 000 messages.
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