Le front anti-LFI est désormais plus puissant que le front anti-RN

1) Une majorité de 53% de Français considèrent que le front anti-RN n’est pas une bonne chose

La plupart des sympathisants de droite partagent cette opinion et de très nets signes d’érosion apparaissent à gauche et au centre

2) D’ailleurs, parmi les Français qui ont fait barrage au RN par le passé, 3 sur 10 ne le referaient plus

4 sympathisants sur 10 de LR ayant déjà fait barrage au RN ne le referaient plus, 2 sympathisants sur 10 de la gauche modérée et de Renaissance disent de même et ils sont plus d’un tiers à l’affirmer chez les sympathisants de partis de la gauche radicale.

3) En revanche les Français sont près de 6 sur 10 (58%) à approuver un front anti Insoumis

La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon sont parvenus à se faire haïr encore plus que le RN dans le camp centriste : 85% des Renaissance approuvent cette idée d’un front anti-Insoumis. Chez les électeurs de gauche modérée, l’idée séduit une majorité symbolique : 51% des électeurs d’Hidalgo ou Jadot y sont favorables.

4) Jean-Luc Mélenchon est en tête des candidats contre lesquels les Français seraient prêts à faire « front républicain » (51% vs 45% pour un candidat du RN et 41% pour un candidat de la majorité présidentielle)

5) Législatives potentielles : la mobilisation en faveur du RN n’a pas progressé depuis l’année dernière, en revanche les électeurs feraient bien davantage le tri entre les candidats de gauche

Les Français ne sont plus que 18% à dire qu’ils voteraient pour le candidat du Nouveau Front Populaire quel que soit le parti dont il est issu, c’est 7 points de moins que l’année dernière.

Dans son analyse des réseaux sociaux, notre partenaire Véronique Reille-Soult de Backbone observe que les internautes expriment leur agacement et leur lassitude à l’égard du front républicain de plus en plus perçu comme un mécanisme qui dépossède les électeurs de leurs choix de vote. Certains évoquent la « pire des tambouilles politiques », permettant aux partis de conclure de « petits accords entre ennemis ».