Odoxa
04/04/2024
Politique
Pour Le Figaro et Backbone Consulting

La réforme de l’assurance chômage est majoritairement approuvée… mais elle comporte aussi de grands risques politiques pour l’exécutif

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54 %

54% des Français approuvent le principe de la réforme de l’assurance chômage portée par Gabriel Attal.

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61 %

Dans le détail, ils souscrivent aussi à presque toutes les mesures (4 sur 5) de durcissement envisagées : 61% soutiennent ainsi l’allongement de la durée de travail nécessaire pour bénéficier des indemnités de chômage.

42 %

Il faut dire que les Français pensent toujours que les chômeurs sont, en quelque sorte, les principaux responsables du chômage : 42% estiment ainsi que « si des centaines de milliers d’emplois ne trouvent pas preneurs c’est parce que les chômeurs ne veulent pas accepter certains emplois » et seulement 24% que c’est « parce que les offres d’emploi ne correspondent pas aux profils des demandeurs »

Mais…

Cette réforme comporte aussi des risques : l’opinion évolue rapidement sur ce sujet, la mesure destinée aux seniors est très rejetée, et les Français ont des doutes sur l’efficacité finale de la réforme.

Les Français sont de moins en moins nombreux à « accuser » les chômeurs (-5 points en deux ans) et de de plus en plus nombreux à trouver que les emplois proposés ne correspondent pas au profil des demandeurs d’emplois (+5 points)

71 %

71% d’entre eux désapprouvent une des mesures « phare » de la réforme : la réduction de l’indemnisation des chômeurs de plus de 55 ans.

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55 %

Enfin, 55% des Français craignent qu’une telle réforme ne soit pas efficace pour permettre aux entreprises de trouver la main d’œuvre nécessaire à leur activité.

Enfin, cette réforme est aussi risquée sur un plan politique :

La réforme est très clivante : si la droite l’approuve, la gauche la rejette majoritairement.

67 %

D’ailleurs, les Français pensent que Gabriel Attal prend le risque de diviser sa majorité avec cette réforme (67%) et qu’il risque encore de « droitiser » son image : 57% d’entre eux se disent ainsi persuadés qu’il bénéficiera du soutien de la droite sur cette réforme.

Cette même ambivalence à propos de la réforme est relevée par Véronique Reille-Soult, notre partenaire de Backbone consulting : dans son analyse des réseaux sociaux, elle observe que les internautes sont favorables à renforcer le contrôle des demandeurs d’emploi mais qu’ils s’interrogent sur la pertinence de cette réforme, à la fois car elle stigmatise des chômeurs dont la situation est plus subie que choisie et car elle ne leur semble pas nécessaire économiquement.

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