La démocratisation des données est encore balbutiante dans les organisations françaises selon les cadres dirigeants

L’utilisation des données est un sujet dont l’importance est unanimement reconnue.

68% des cadres dirigeants considèrent qu’accéder aux données métiers permet de prendre de meilleures décisions.

6 cadres dirigeants sur 10 sont satisfaits des choix de leur organisation en matière d’utilisation des données (61 %) et ils valident la pertinence des informations diffusées, jugées utiles (75 %), claires (74 %), régulières (74 %) et suffisantes (69 %).

Le sentiment que leur organisation est en avance en matière d’utilisation des données reste minoritaire (44 %) mais il progresse fortement en comparaison à 2022 (11 points).

Mais l’accès aux données à grande échelle n’est pas encore une réalité dans les organisations.

Le partage reste artisanal, il n’est en place intégralement que dans 4 organisations sur 10. Seuls 37% des décideurs indiquent en effet qu’il a été mis en place pour toutes les données nécessaires aux salariés pour accomplir leurs missions, alors que dans 63 % des cas l’accès aux données est limité et les organisations proposent soit un accès partiel (37 %), soit pas d’accès du tout (26%).

Et les « Intranets formels de la donnée » sont peu répandus : seuls 8 % des cadres dirigeants accèdent aux données partagées via un portail interne dédié.

Aujourd’hui, les cadres dirigeants attendent plus d’actions concrètes et d’accompagnement pour passer un cap en matière de démocratisation des données.

S’ils sont fortement convaincus que l’utilisation des données doit être une priorité, autant pour réussir leurs missions (63 %) que pour la stratégie interne (59 %)…

…la moitié d’entre eux notent un décalage entre les ambitions de leur organisation et la réalité du quotidien (48%).

Pour Jean-Marc Lazard, CEO et co-fondateur d’Opendatasoft : « l’édition 2024 de l’Observatoire souligne que la propriété de la donnée est encore souvent associée au « pouvoir » et créé des silos de données qui empêchent de libérer le potentiel de valeur de leur démocratisation. Pour briser ces silos, une prise de conscience collective est nécessaire pour faire reconnaître que la création de valeur liée à la consommation des données à grande échelle dans les organisations est supérieure au supposé “pouvoir” encore majoritairement associé à leur propriété. Cette prise de conscience requiert de la pédagogie et du temps pour observer les bénéfices au sein de toutes les équipes. ».