La crise énergétique a accéléré la conversion des Français à l’écoresponsabilité

La crise énergétique et inflationniste a fait évoluer le mode de vie et les priorités des Français

Depuis un an, plus de 8 Français sur 10 ont réduit leur consommation d’énergie (84%). Plus de la moitié d’entre eux ont renoncé à chauffer correctement leur logement (62%) et réduit leur consommation d’eau chaude (60%).

La part de Français souhaitant qu’en période de crise les responsables politiques fassent primer l’économie et l’emploi sur l’environnement reste minoritaire (43%) mais elle gagne 7 points.

Derrière ces actualités, la préoccupation écologique est ancrée et la crise énergétique a accéléré la conversion des Français à l’éco-responsabilité

Ils demeurent largement pessimistes pour l’avenir de la planète (70%) et sont très fortement convaincus que limiter réellement son empreinte carbone implique, plus que de petites choses, de changer toute notre manière de vivre (76%).

Et surtout, 61% des Français ont décidé d’adopter de façon définitive les changements qu’ils ont mis en place ces 12 derniers mois (baisse du chauffage, de la consommation d’électricité, écogestes…) pour faire face à la crise énergétique. Celle-ci a donc hâté l’adoption de bonnes pratiques écologiques, des contraintes temporaires étant en passe de devenir des règles de vie.

Et non seulement les Français restent massivement impliqués au quotidien mais ils ont aussi moins peur de l’engagement écologique

Au sortir de cette année particulière, l’implication a progressé très significativement : la part de Français disant qu’ils font tout ce qu’ils peuvent au quotidien pour réduire leur empreinte carbone (66%) augmente de 5 points.

L’engagement est en hausse sur de nombreuses éco-pratiques : baisser le chauffage à 19° en journée et 17° la nuit (61%, +5pts), réparer plutôt que remplacer (57%, +4pts), acheter/vendre ses vêtements d’occasion (53%, +10pts).

Si les préjugés restent tenaces, on note une baisse significative de la part de Français considérant que limiter son empreinte carbone est compliqué (64%, -3pts) ou coûteux (68%, -3pts) et ils se sentent mieux accompagnés par leur entreprise (40%, +3pts) et par l’Etat (37%, +5pts).

Et changer de manière de vivre pour limiter son empreinte carbone est désormais un engagement connoté positivement. Pour 63% des Français ce n’est pas une privation de liberté, c’est aussi indispensable et urgent (80%) que bénéfique pour la santé (85%).

Pour Xavier Antoyé, rédacteur en chef du Progrès, du Bien Public et du Journal de Saône-et-Loire : « En trois éditions, notre baromètre montre que l’engagement des Français est durable. Près des deux tiers d’entre eux vont pérenniser les éco-gestes mis en place l’année dernière dans un contexte de crise énergétique. Ils sont encore plus nombreux à affirmer que réduire leur empreinte carbone passera par un changement profond de leur mode de vie.  Même si cela reste encore complexe et coûteux. Et c’est là que nous avons un rôle à jouer. Le supplément mensuel « Ici on agit » met en perspective les initiatives concrètes des entreprises, des particuliers, des collectivités et des associations pour adapter nos territoires à la crise climatique. ».

Pour Sabrina Soussan, Présidente Directrice Générale de Suez : « Malgré un contexte difficile – entre inflation et crise énergétique – l’engagement des Français pour réduire leur empreinte carbone se renforce : ils sont 66 % à déclarer faire « tout ce qu’ils peuvent » pour la diminuer. C’est 5 points de plus qu’en 2022. Le passage de la prise de conscience à l’action est à l’œuvre, avec des habitudes nouvelles qui s’inscrivent dans la durée une fois adoptées. Les entreprises ont un rôle décisif à jouer dans la lutte contre le changement climatique en accompagnant les usagers vers des changements de comportements entrainant plus de sobriété. » 

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