Déchets : l’engagement individuel et la pratique des écogestes reculent fortement
En matière de propreté, les Français sont très satisfaits de l’action de leurs communes.
78% des Français sont satisfaits de la propreté de leur ville. Ils délivrent un satisfecit à leurs maires concernant le ramassage des déchets dans leur commune : 9 sur 10 pensent qu’il fonctionne bien (86%).
Ils se montrent également très positifs envers l’accompagnement des communes et intercommunalités : 65% des Français estiment qu’elles mettent suffisamment de moyens à leur disposition pour limiter leurs déchets.
En revanche, l’engagement individuel des citoyens et la pratique des écogestes reculent fortement en 2025.
Seuls 49% des Français jugent qu’autour d’eux les habitants font attention à limiter leurs déchets (-3 pts en un an). Pour les prochaines années, les Français souhaitent que leurs communes s’occupent en priorité de sujets « irritants du quotidien » comme la gestion des déjections canines et des mégots (39%), des dépôts sauvages et des encombrants sur la voie publique (38%) ou l’amélioration de la propreté des trottoirs et des rues (36%)… contre uniquement 17% qui citent la gestion et la collecte des déchets ménagers.
La pratique des écogestes baisse fortement dans les comportements de consommation : 73% des Français veillent au moins occasionnellement à éviter le plastique (-5 pts en 1 an) et 59% les produits jetables (-8 pts).
Les comportements d’achats vertueux continuent également de reculer, notamment le fait de privilégier les circuits courts (69%, -6 pts en 4 ans) et d’acheter en vrac (46%, -10 pts en 4 ans).
Les bonnes pratiques évoluent de même à la baisse en matière de gestion des déchets comme par exemple le recyclage des biodéchets (55%, -6 pts), la revente de 2nde main (65%, -3 pts) et les dons de vêtements/équipements (82%, -1 pt).
Une remobilisation citoyenne paraît nécessaire pour permettre aux Français de mieux maîtriser la réduction des déchets.
9 Français sur 10 estiment qu’il est facile de trier ses déchets (89%) mais ils sont moins nombreux (67%) à penser qu’il est facile de les réduire, un sentiment qui continue de plafonner dans l’opinion.
Car pour réduire leurs déchets, ils se heurtent à des difficultés multiples : mauvaise connaissance des consignes (28%), difficulté à s’impliquer au jour le jour (24%) et refus de renoncer à certains plaisirs (24%).
Aujourd’hui, les trois catégories de déchets qui suscitent le plus de difficultés en matière de respect des consignes de tri sont les biodéchets (32%), les DEEE (31%) et les équipements de la maison (31%).
Une plus grande sensibilisation des Français aux enjeux de la réduction des déchets et à ses leviers pourrait également renforcer l’acceptabilité de la « redevance incitative » alors que 54% d’entre eux sont aujourd’hui opposés à ce qu’elle soit mise en place dans leur commune.
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