CONSOMMATEURS, LA REVOLUTION DE L’ETHIQUE

I – Les différences de comportements de consommation liées au genre existent encore, mais elles sont de moins en moins nombreuses et surtout bien loin des clichés et idées reçues :

1) S’il demeure des différences de comportements de consommation hommes-femmes, celles-ci sont désormais le plus souvent mineures et surtout, les différences « significatives » que l’on observe encore vont à rebours des idées reçues :

2) Ainsi, ce sont bien les hommes qui dépensent plus (20% !) que les femmes et non l’inverse !

3) Et ce sont les femmes qui « commandent » ou décident plus souvent que leurs maris sur les décisions d’achat du foyer : on observe un différentiel moyen dans la prise de décision de près de 20 points en faveur de la femme (73%).

II – Nous vivons en ce moment une « révolution éthique » dans les comportements de consommation de l’ensemble des Français :

1) Les consommateurs sont de plus en plus prêts à louer plutôt qu’à acheter (1 homme sur 7 serait prêt à louer « sa » voiture) et, lorsqu’ils les achètent, ils affichent un besoin grandissant de sécurité et d’assurances/garanties : plus de la moitié des Français a déjà souscrit une telle assurance pour un véhicule, un voyage, ou un produit électroménager

2) « L’immatériel » prend une importance déterminante dans le processus d’achat ; notamment sur ce qui relève de l’éthique et des valeurs : une majorité de consommateurs dit être « vigilant à ce que son produit soit fabriqué en France ou dans sa région » (70%), et à ce qu’il soit ETHIQUE que ce soit en lien avec son impact environnemental (68%) ou sociétal (55%) en étant « vigilant aux conditions de travail et de rémunération des producteurs ».

3) Les « influenceurs » ont un impact de plus en plus important dans les comportements d’achat : d’ores et déjà plus d’un Français sur deux (52%) dit tenir compte de leurs recommandations dans leurs achats. Le phénomène va encore fortement s’accentuer à l’avenir, les Français étant encore « en retard » dans ce domaine, sur leurs homologues Britanniques et Canadiens : respectivement 66% et 73% disent « suivre » des influenceurs

4) Des « tribus » de consommateurs émergent clairement désormais : les jeunes achètent bien plus par plaisir et sont très soucieux de l’environnement, les seniors accordent une importance capitale à la sécurité/fiabilité des produits, les catégories populaires à leur impact sociétal (mais aussi à la marque), les cadres à l’impact environnemental des produits qu’ils consomment…

Ces changements et notamment cette importance nouvelle de l’éthique dans les choix des consommateurs, font dire à notre partenaire, Patrick Raffort (le Président de la FG2A) dans son « œil de l’expert » qu’il y a désormais « une nécessité pour les marques, de développer des actions réellement « ETHIQUE », c’est-à-dire bénéfiques pour le consommateur (qualité des produits) mais aussi pour la société, en prenant des engagements concrets dans les domaines environnementaux et sociétaux. » … au point, estime-t-il qu’une « marque ne pourra bientôt plus proposer le moindre produit ou service sans s’être posée des questions fondamentales sur son utilité non seulement pour les consommateurs concernés mais aussi pour l’ensemble de la société. »