Bien que toujours rejetée et à présent suspendue, la réforme-Borne a eu des effets majeurs sur le rapport des Français à leur retraite
La réforme des retraites de 2023 est toujours aussi réprouvée et sa suspension satisfait les Français, mais ils prévoient pourtant qu’il leur faudra travailler plus longtemps à l’avenir :
1) Avant l’annonce de sa suspension, 60% des Français et 67% des non-retraités (+3 pts en un an) s’opposaient toujours à cette réforme et 60% (+5 pts depuis 2024) ne pensaient pas qu’elle permettrait de garantir la pérennité de notre système
2) Logiquement dès lors, sa suspension a été très bien accueillie : 61% des Français se disent satisfaits qu’elle ait été suspendue
3) Pourtant, les Français savent bien qu’il faudra travailler plus longtemps à l’avenir : 74% estiment que l’on ne peut pas rester en l’état et 83% pensent que de nouvelles réformes repousseront encore l’âge légal
4) D’ailleurs, en moyenne, c’est à 64 ans que les Français pensent désormais partir et ceux qui pensent partir après 65 ans sont de plus en plus nombreux (+38% en 2 ans)
5) Simplement, s’il faut travailler plus à l’avenir, 68% des Français préfèreraient une augmentation de la durée de cotisation plutôt qu’un report de l’âge légal
La réforme a aussi profondément modifié les comportements face à la retraite et les perceptions sur la capitalisation et le rôle des entreprises :
6) Un non-retraité sur deux (50%) a déjà commencé à préparer sa retraite… soit une hausse de 5 pts depuis l’année dernière. En réalité, 65% ont déjà mis en place « quelque chose » pour financer leur retraite ; notamment une épargne individuelle (15% ; +2 pts en un an), une épargne salariale (13% ; +2 pts) et une épargne professionnelle (10% ; x2 en un an).
7) 54% des salariés ont déjà effectué une simulation pour savoir à quel âge ils partiront à la retraite (+4pts en 3 ans). Or, le plus souvent, cette simulation les a incités à épargner plus ou à modifier les placements effectués.
8) En outre, les montants mis de côté pour la retraite progressent : 260 € par an en moyenne, soit 75% de plus que ce que les retraités mettaient de côté auparavant.
9) La capitalisation n’est plus un gros mot : 9 Français sur 10 jugent « utile » de se constituer une épargne-retraite individuelle et 57% privilégient un système mixte mêlant répartition et capitalisation.
Enfin, l’entreprise est perçue comme un acteur-clé sur les retraites : 8 Français sur 10 pensent qu’elles ont un rôle à jouer pour agir et informer leurs salariés concernant leur retraite. D’ailleurs, un quart des salariés bénéficie d’un dispositif d’épargne mis en place par leur entreprise… or, sans cet accompagnement, 57% disent qu’ils n’auraient pas pu épargner autant.
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